Nations Unies : dépénalisation universelle de l’homosexualité ?

Depuis le 24 juin dernier, notre ami Louis-Georges Tin, Président du Conseil Représentatif des Associations Noires de France (CRAN) et fondateur de la Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie qui se déroule dans une centaine de pays (Comité IDAHO – International day against homophobia and transphobia), poursuit une grève de la faim avec deux membres du Comité Idaho, Alexandre Marcel et Usaam Mukwaya. ACP les soutient dans leur juste combat et invite toutes celles et tous ceux qui le souhaitent, à signer la pétition en ligne. Dans près de 80 pays du monde, l’homosexualité est toujours considérée comme un crime ! Elle est passible de la peine capitale dans une dizaine d’entre eux… À l’heure où la France s’apprête à accorder le mariage aux personnes de même sexe, Louis-Georges Tin dit : Je ne peux pas abandonner les homosexuels qui croupissent en prison ailleurs dans le monde, sous prétexte que maintenant, je vais pouvoir me marier. Reçu en mai dernier par le nouveau président français, François Hollande, Louis-Georges Tin a demandé une action d’urgence avant novembre 2012, pour s’assurer du soutien de l’administration Obama dans la perspective de l’adoption par les Nations Unies d’une résolution pour la dépénalisation de universelle de l’homosexualité. Selon Louis-Georges Tin, une telle résolution doit être absolument votée cette année aux Nations unies. Et le soutien de la diplomatie américaine est indispensable. Sauf que des élections auront lieu en novembre prochain et qu’il est possible que les conservateurs l’emportent. Si l’on ne peut plus compter sur le soutien des États-Unis, tout espoir de résolution sera suspendu pendant quatre, huit voire douze ans… Au ministère des Affaires étrangères français, on reconnaît avancer « avec prudence » pour ne pas froisser les lobbies conservateurs et miser sur des alliances avec des pays africains dont l’Afrique du Sud.