Maghreb : conséquences du Printemps arabe sur l’intégration des travailleurs migrants

Depuis janvier 2011, plus de 20.000 personnes sont arrivées sur les côtes italiennes, à Manduria, Vintimille et Lampedusa notamment. Pour gérer cet afflux de personnes, en provenance de Tunisie pour la plupart, les autorités italiennes ont décidé de transférer les immigrés sur le continent européen en leur accordant le droit d’y circuler. La réponse des autres États membres de l’UE a aussitôt été de renforcer les contrôles aux frontières. De nombreuses ONG européennes ont dénoncé la situation en soulignant qu’il n’y avait pas une « invasion de milliers de migrants depuis la Tunisie ou la Libye », mais au contraire un « flux très restreint de ressortissants de ces pays » en comparaison des « migrations intra-européennes et intra-africaines ». La Tunisie et l’Égypte ont par ailleurs eux-mêmes accueilli plus de 400.000 personnes qui fuyaient la Libye en proie aux violences entre les partisans du dirigeant Mouammar Kadhafi et l’opposition.

Y a-t-il urgence ou nécessité pour l’UE de gérer les migrations en provenance des pays du Maghreb ? Si oui, comment a-t-elle l’intention de s’y prendre ? Comment devrait-elle s’y prendre ? Le permis de circuler accordé par l’Italie aux réfugiés maghrébins s’accompagne-t-il d’un permis de travail ? Seront-ils contraints d’intégrer le marché illégal du travail ?… Autant de questions qui font aujourd’hui la une de l’actualité et suscitent nombre de réactions et de commentaires aux quatre coins de l’Europe.

Pour répondre à ces questions, l’ONG Solidarité socialiste et le think tank européen PLS ont organisé, le 26 mai 2011 à Bruxelles, un midi de réflexion sur le sujet, dans le cadre d’un projet européen porté par Solidar.