Louis Michel, député européen, co-Président de l’Assemblée parlementaire ACP-UE : Ce qui s’est passé récemment à Djibouti n’est évidemment pas tolérable. L’Union européenne doit exprimer sa désapprobation avec force.
Ali Deberkale, ACP : Comme toutes les citoyennes et tous les citoyens djiboutiens qui aspirent à la liberté, à la démocratie et à la justice sociale, je veux pouvoir donner mon avis sur la gestion de la chose publique. Plutôt que d’attendre qu’un dictateur veuille bien me donner la parole, je la prends ! Miguel Angel Martínez Martínez, Vice-Président du Parlement européen : L’Union européenne ne pourra pas, ne devra pas ignorer une conduite qui remet en cause des relations positives de coopération tant qu’une évolution crédible et considérable ne sera pas constatée à Djibouti. (…) Il est évident que les événements qui se sont produits à Djibouti ces derniers temps donnent lieu à de sérieux soucis de la part de nous tous à l’Union européenne.
Jean-Paul Noël Abdi, Président de la ligue djiboutienne des droits humains (LDDH) :
À Djibouti, tous nos droits sont bafoués. Or ce sont la France, les États-Unis et l’Allemagne qui forment la police djiboutienne. On est sidéré, le silence de ces puissances est grave. (…) Nos ambassadeurs à Paris et surtout celui de Bruxelles, qui est un zélé méchant, sont là pour suivre les mouvements des opposants djiboutiens en Europe. (…) Je n’irai voter que si Ismaël Omar Guelleh fuit le pays, se retrouve à La Haye ou est coffré à la prison de Gabode !
Florent Geel, Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) :
Djibouti est passé progressivement du stade du régime autoritaire à celui de la dictature. La torture est une pratique courante, il y a des cas d’exécutions extra-judiciaires, toute opposition est réprimée.
Neima Djama, Chanteuse :
Je ne me lasserai jamais de dénoncer la dictature d’Ismaël Omar Guelleh et de sa femme Kadra. je préfère crever de faim plutôt que de me soumettre à eux. De toute façon le clan Omar Guelleh – Mahamoud Haïd n’est pas éternel.
Adan Mohamed Abdou, Secrétaire général de l’Union djiboutienne des travailleurs (UDT) :
Chaque année, ce sont des policiers en civil qui sont dépêchés auprès de l’Organisation internationale du Travail (OIT), pour terroriser les syndicalistes et tenter de berner les organisations internationales.
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